Leadership transformatif

Déconstruire les pensées déficitaires

Une action importante liée au deuxième principe du leader transformatif, c’est de déconstruire les pensées déficitaires, les siennes d’abord et ensuite celles de son équipe. Ce ne sont pas nécessairement des « mauvaises » personnes, à l’attitude négative, qui perpétuent le racisme, le sexisme, la discrimination et d’autres formes d’inégalité.

Avez-vous, par exemple, déjà eu ces pensées ou entendu dire ces paroles dans votre milieu? Si oui, comment avez-vous réagi? Auriez-vous pu agir autrement?

Les familles provenant de milieux défavorisés ne sont pas éduquées et n’ont pas la capacité intellectuelle d’aider leurs enfants à apprendre à lire.
À l’inverse, les familles ayant un revenu élevé s’engagent pleinement à soutenir l’éducation de leurs enfants.
J’ai essayé si fort de lui apprendre, mais honnêtement, l’élève ne dépassera jamais la multiplication et la division.
On reconnaît dès la 1^re année les enfants qui ne réussiront pas.
Je ne suis pas raciste, mais il semble bien que les élèves qui habitent dans des appartements ne sont pas très motivées et motivés et, donc, ne travaillent pas très fort.
Ces élèves ne veulent pas apprendre.
Les parents de ces élèves s’en fichent et ne parlent même pas français.

Source : Givens Generett, et coll. Five Practices for Equity-Focused School Leadership, 2021, (traduction libre).

Comment déconstruire les pensées déficitaires en milieu scolaire?

Reconnaître les pensées déficitaires envers les élèves, les familles et les collègues. Remarquer les moments où ces paroles sont dites, car souvent, elles expriment un déficit de pensée.
Noter que la pensée déficitaire peut être malveillante (colère, frustration, critique) ou bienveillante (empathie), mais les deux perçoivent les élèves et les familles comme inférieurs, et limitent leurs possibilités.
Avoir de l’empathie envers soi-même et les autres au sujet des défis d’iniquités qui sont existants partout. Éviter les reproches et se concentrer plutôt sur les forces et les atouts que chaque personne apporte à la situation, tout en écoutant et en collaborant.
Reconnaître la richesse du bilinguisme et du plurilinguisme. Lorsqu’une famille parle une autre langue que le français, le défi n’est pas la langue que parle cette famille, mais plutôt que l’école et la famille parlent des langues différentes.

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Si, dans l’avenir, vous êtes témoins de commentaires qui relèvent d’une pensée déficitaire, pouvez-vous envisager des moyens ou des stratégies pour les « défaire »?